Week-End au Mont Kinabalu

Ca y est, c'est fait ! Ouf ! Ca s'annonçait difficile...et ce fut... difficile. Nous sommes partis à 8 (6 adultes + 2 ados). Nous avions laissé nos filles chez des amis pour le WE, pas persuadés qu'elles réussiraient l'ascension... et nous avons eu raison !

Départ vendredi via le vol AirAsia pour Kota Kinabalu. 2H30 de vol puis 2H de route plus tard, nous voilà au pied du Mont Kinabalu, à la Grace guesthouse, gérée par le parc, à 1900 mètres d'altitude. Il est 23H, dîner sur le pouce dans une petite boite en polystyrène comme on les aime puis on se couche, le trek débute demain matin.

C'est tout là-haut qu'on va monter ?

Samedi, ascension 1 : Notre petit sac à dos préparé, armés de nos batons et de nos deux guides, nous partons de la porte Timpohon à 1890 mètres d'altitude. 6 kms et un dénivelé positif de 1200 mètres nous attendent aujourd'hui pour atteindre le refuge de Laban Rata à 3200m d'altitude où nous passerons la nuit (enfin une partie seulement) avant la grimpette finale. Le matin, le Mont Kinabalu est bien dégagé, ce qui nous permet de voir ce qui nous attend... Un de nos guides est en tongues et en fuseau, la classe... On commence la montée vers 8H. C'est bien simple, ça ne fait que monter ! Jamais de plat ni de descente... Aucune régularité, des petites marches et des plus importantes à enjamber. La deuxième partie de l'ascension se fait dans les nuages puis ... sous la pluie. Ca ne glisse pas trop mais le combiné cape de pluie/ transpiration c'est pas glop du tout. Pour ma part, j'y vais tout doux, ce qui me permet d'arriver au refuge vers 14H, bien après tout le monde mais étonnament pas trop fatiguée. 

Nous sommes à 3270 mètres d'altitude mais ne sentont pas encore le manque d'oxygène. Le refuge est plutôt grand, rien à voir avec le refuge des bronzés :-)... Le refuge est approvisionné par des porteurs qui portent des charges impressionnantes. Ici il y a des dortoirs (avec draps et couvertures), une salle de bain avec eau froide (là, ca craint), une très grande salle commune et une vraie cuisine avec des cuistots qui s'occupent de faire à manger pour le dîner (servi de 17h à 19h), le souper (de 2h à 3h30) et le petit déjeuner (à partir de 7h30). Ces horaires coïncident avec les horaires d'ascension. En effet, après nos 4 à 6h de montée, accoudés à une table en plein soleil, devant les montagnes, nous jouons et grignotons cacaouètes et autres snacks énergétiques en attendant...le dîner et le coucher de soleil...pour à notre tour aller nous coucher car le réveil est prévu à 2H pour finir la montée de nuit et arriver avant le lever du soleil !

Vue du refuge à notre arrivée, ciel brumeux et nuages

Vue dégagée queques heures plus tard

Le refuge

Sympa de se retrouver au dessus des nuages...

...au coucher du soleil

même pas fatiguée

Dimanche, ascension 2 : lever à 2H du mat, après le souper d'omelette, riz et fried noodle, histoire de prendre quelques forces, habillés avec t-shirt, polaire, coupe vent, bonnet et gants (il fait moins de 5°C) et armés de notre frontale, nous voilà parés pour l'ascension finale, 2,5kms et 900 mètres de dénivelé. Nous avons un timing serré et devont être redescendus avant Midi pour ne pas manquer notre avion. L'ascension se passe en pleine nuit, une bonne volée de marches à monter puis le paysage devient désertique, vaste étendue de roche granitique, et nous passons à l'escalade avec quelques pentes très raides et un vent assez violent. Malgré notre équipement, on a très froid aux mains. Nous arrivons au sommet, Low's Peak à 4095 mètres d'altitude, YES !, avant le lever du soleil, le paysage est fantastique, le ciel dégagé au sommet, on ne pouvait avoir meilleures conditions. On profite de la vue à 360 degrés puis on attaque assez vite la descente, toujours pressés par ce maudit avion (dont le départ a été anticipé de 3 heures par Air Asia, voilà pourquoi nous sommes obligés de nous presser).

Dimanche, Descente 1 : On redescend au refuge à un bon rythme, je commence à ressentir une douleur derrière le genou gauche qui ne fait qu'empirer au fur et à mesure de la descente. C'est bien simple, je ne peux plus plier la jambe et de nombreuses marches nous attendent... 2 heures de descente plus tard, nous arrivons au refuge pour un rapide petit déjeuner car il est déjà l'heure d'attaquer la descente finale.

Dimanche, descente 2 : On va résumer cet épisode pas très sympa... 2H pour faire 2kms avec grosse difficulté pour marcher, je suis contrainte de me faire porter par nos guides pendant 1H30 car je ne peux absolument plus descendre... On arrive à l'heure prévue en bas, bus puis avion jusqu'à...Johor Barhu (en Malaisie) car l'avion pour Singapour était prévu trop tôt. Taxi, passage de frontière, récupération des enfants... Nous arrivons trop tard pour assister au concert de ... Didier Wampas, à l'alliance française. Mais que vient-il faire dans nos contrées ???

Bilan : l'expérience est super, autant d'efforts physiques à la montée qu'à la descente, pas de mal des montagnes pour nous. Deux abandons dans l'ascension finale et un abandon dans la descente finale (moi !). Le Mont Kinabalu, bien que très touristique (nous devions être pas loin d'une centaine au pic !) est vraiment superbe et la vue à 360° extraordinaire. Finalement les filles auraient pu venir, nous avons vu un couple avec deux enfants de 7 et 9 ans réaliser l'ascension ! Quand nous avons montré les photos à Eloïse, elle nous a dit qu'elle aimerait bien le faire... euh, pas tout de suite, d'accord ? On doit se remettre de nos courbatures maintenant !!!