Laos - Paksé, Champassak, Plateau des Bolovens

Paksé, situé presqu'au Sud du Laos, capitale de la province de Champassak, moins de 100 000 habitants. Fondée par les français en 1905, il reste de nombreux batiments coloniaux mais peu entretenus. Paksé est un bon point de départ pour aller visiter les ruines du Wat Phou (un petit temple comme a Angkor au Cambodge !), le Plateau des Bolovens et les 4000 ïles. Le temps nous étant compté, nous ne ferons pas les 4000 îles.

Le Wat Phou

Le Wat Phou est l'un des seuls ensembles angkorien subsistant au Laos, classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2001, construit au XIIe siècle. Il est stratégiquement situé au pied d'une montagne, le Mont Passak. Il devient ensuite un sanctuaire bouddhiste très vivant et encore utilisé de nos jours. 

Une longue allée bordée de brones conduit sur une esplanade qui dessert deux batiments quadrangula0ires dont la fonction reste encore inconnue. Une suite d'escaliers et de terasses mènent à un petit temple surplombant la vallée, le sanctuaire principal. Quelques parties des batiments sont encore bien conservées, notamment des statues et les barreaux de fenêtres. Un site désert, très agréable à visiter.

La ville de Champassak n'a pas grand interêt, quelques belles demeures coloniales y subsistent tout de même.

Nous partons ensuite pour deux jours sur le Plateau des Bolovens. Les paysages y sont variés, l'on y trouve cascades, plantations de thé et de cafés ainsi que plusieurs villages de minorités ethniques qui continuent à pratique l'agriculture sur le plateau. Aujourd'hui, douze ethnies y vivent encore dont les Lao, Laven, Alak, Suay et Taoy.

Le premier jour sera consacré à la visite des cascades, du marché de Paksong et d'un village de minorités.

Cascade de Tad Fan, impressionnante du haut de ses 100 mètres, entourée de jungle

Pause hamac pour les filles

 

Caféier

Un petit air de Suisse

Cascadede Tad Yuang, toute aussi spectaculaire

Après les cascades, nous nous arrêtons flaner au grand marché de Paksong, très grand et coloré et très bien organisé mais poussiereux à souhaits !

Nous nous arrêtons ensuite en bord de route pour aller découvrir (sans notre chauffeur qui apparamment ne se sent pas l'âme d'un guide) les villages de minorités. Nous pénétrons dans le village, presque désert, seules les femmes et enfants en bas âge sont là. Une vingtaines de "Sabaidee" plus tard (Bonjour en lao), un jeune homme nous fait signe de le suivre à travers la forêt. Nous croisons poules, vaches, cochons, pécheurs, scooters et arrivons finalement à la rivière en contrebas. Le spectacle est étnnant : nous arrivons au coeur de l'animation du village : les femmes se lavent et font la lessive, les enfants pêchent à l'épuisette, les homems essaient de fabriquer un barrage avec des bambous. Les rives sont bordées de potagers. Voilà, la vie du village est bien ici ! Cette visite, même si elle ne nous fut pas expliquée fut extremement intéressante et enrichissante.

Le soir nous logeons dans un petit bungalow, proche d'une rivière. DEux éléphants sont sur site et c'est avec ravissement que nous voyons leur cornac les emmener se baigner dans la rivière le soir puis le lendemain matin. Mais bon, du coup, les bouses d'éléphant sur les rochers ne donnent pas envie de se baigner dans la dite rivière...

Le lendemain, nous partons faire un mini trek dans ld'autres villages de minorités, cette fois ci avec un guide de la région. Dans le premier village traversé, nous assistons à la fabrication du laolao, l'alcool de riz local. Nous voyons énormément d'enfants les fesses à l'air, les conditions de vie sont ici plus rudes que celles du village traversé la veille qui est à moins de ... 10kms ! Des enfants d'à peine plus de 3 ans retirent à coup de marteau les cosses de cacahuètes et sont payés en friandises par la vendeuse... Cochons, porcelets, canards se baladent partout. A l'école, le maître semble plus affairé à regarder son téléphone portable qu'à écouter les 6 enfants récitant leur texte en le soulignant sur le tableau...

Les besoins primaires nous semblent à peine comblés mais les antennes paraboliques sont fièrement érigées près des maisons en bambou (elles servent aussi à faire sécher les piments, certes...) Dures dures conditions de vie.